Bienvenue à tous!

Sur ce blog, vous pourrez trouver la séléction des élèments d'actualité belge qui m'ont marqués. En un clin d'oeil, vous pourrez lire des informations colorées, tantôt sérieuses, tantôt plus légères mais toujours avec une touche de fraîcheur!

Bonne lecture!


vendredi 3 juin 2011

Le Saint-Siège, les évêques et supérieurs belges cités à comparaître, l'affaire est lancée!

Source De Morgen
Walter Van Steenbrugge l'avait dit et il l'a fait! Il a assigné le Vatican et les évêques belges à comparaître pour "négligence fautive" dans le cadre des affaires d'abus sexuels commis au sein de l'Eglise.  Qu'ils soient encore en fonction ou à la retraite, ils devront répondre de leurs actes. C'est une grande première mondiale!

Ces jours-ci, l'huissier de justice Gilbert De Wilde va avoir du boulot. Chargé de rendre une petite visite aux évêques belges, aux supérieurs des congrégations religieuses, au cardinal Danneels et au prêtre Roger Vangheluwe, il leur remettra l'assignation à comparaître lancée par 70 à 80 victimes d'abus sexuels. Selon "Le Soir": "Le Saint-Siège, administration centrale de l’Eglise catholique, et les prélats sont cités à comparaître devant la chambre civile du tribunal de première instance de Gand. Le greffe devrait fixer l’audience introductive au début du mois de septembre, mais l’affaire ne sera pas tranchée avant la clôture du volet pénal, instruit par le juge De Troy, à Bruxelles."

Les victimes plaident pour négligence fautive face aux crimes sexuels commis par des prêtres sur des enfants depuis les années 60 en Belgique. La citation (qui fait tout de même 40 pages!) fait référence au « comportement de masturbation des auteurs d’abus, les tentatives de masturbation des enfants, les expériences sexuelles orales et anales […] Le fait que des abus sexuels étaient perpétrés relativement régulièrement et à grande échelle sur les victimes était certainement connu des autorités cléricales, mais cela a été maintenu secret, entre autres suite aux directives papales contraignantes… Le sceau du secret posé sur ces abus constituait un but en soi, visant à protéger la bonne réputation de l’Eglise. ». La citation relaye aussi l’analyse du pédopsychiatre Peter Adriaenssens, qui estime que l’Eglise s’est rendue coupable de « passivité incestueuse » en se contentant de réagir aux abus par le silence, le déplacement de l’abuseur ou la négation des faits. « Les crimes pouvaient ainsi se poursuivre, et même s’étendre. »

Walter Van Steenbrugge, avocat des victimes, avait ce projet en tête depuis un certain temps et ne s'en est pas détourné. Il n'exclut pas que certaines victimes se  désistent de l'action collective si elles obtiennent réparation dans le cadre du tribunal arbitral qui sera mis en place par le Parlement et l'Eglise. Mais à ce sujet, Walter Van Steenbrugge reste très prudent. "Nous ne cherchons pas le combat. Si cette juridiction présente toutes les garanties de neutralité, d’indépendance et d’impartialité et si elle répond aux attentes d’une victime, il n’y a plus intérêt à poursuivre l’action civile. Mais il est encore trop tôt pour envisager d’éventuels désistements. Les manœuvres persistantes de l’Eglise pour empêcher le juge De Troy d’exploiter les pièces saisies à l’archevêché de Malines et au domicile du cardinal Danneels n’incitent pas vraiment à lui faire confiance."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire